dimanche 7 décembre 2014

BONHEURS ET DÉBOIRES DU THÉÂTRE HIPPIQUE.

Au début de l'année 2014, une amie nous propose une belle pâture en pleine forêt.

Nous y mettons un abri de fortune.


Nous passons l'été à construire une belle carrière pour pouvoir rapidement commencer les répétitions, des pas de deux en musique, du travail en liberté, des petites saynètes à cheval, etc...


Le travail sérieux peut commencer.
La belle espagnole, LUZ.
La petite trotteuse flamboyante, TANIA.
Mais un pas beau matin...
Presque tout a disparu.
Tout le bois,  volé, notre motoculteur pour faire un terrain bien plat et rebondissant pour que les chevaux deviennent des danseurs, disparu.

Nous voilà contraints d'aller nous promener en forêt.
Les pauv' malheureux !!!

 On refait un entourage de fortune, les répétitions peuvent recommencer.
Mais manque d'entrain.
 Par là-dessus, autre déboire, Gloups...
...Fait le zouave dans la pâture, galopade, coups de cul, ruades et se fait un claquage de l'antérieur droit, 4 mois d'arrêt. À son âge , 20 ans comme les Troublions. Je l'ai porté dans mes bras quand il était poulain..
On avait commencé à répéter un pas de deux où lui est en liberté et moi sur Luz. Ne restait plus qu'à trouver une belle musique.

Mais petite lueur, Début novembre nous allons chez nos amis, Fredo et Martine, dans leur chaleureux lieu, l'HORLOGE, écouter un super concert : TRAM DES BALKANS. On achète tous leurs CD. Je les écoute en boucle la semaine et le dimanche suivant :

 ENVERS ET CONTRE LES EMMERDS' : PREMIÈRE RÉPÉTITION AVÉ LA MUSI-K.

dimanche 16 novembre 2014

LES 20 ANS DES TROUBLIONS, JOURNÉE DU DIMANCHE 28 SEPTEMBRE 2014.


Et dimanche, c'est reparti! matin répétition d'arsenic et vieilles dentelles. Aujourd'hui pas le temps de faire de cuisine, heureusement "Pouletman" (j'adore cette expression de Katia = c'est pour ça que je vous parle du poulet) est sur la place et nous lui en réservons deux!!! Comme dans la pièce… mais on verra ça plus tard car déjà Paskal et Robert arrivent : lui c'est le chanteur, Paskal Caron, et lui c'est le guitariste, auteur compositeur, Robert Degrenon de Trosly-Breuil… et tous les deux ils mettent l'ambiance avec des compos et des reprises avec un p'tit set de 50mn… Et nous dansons en pleine après-midi.  Petit bonus Kdo!!!






Vers 16 heures le spectacle commence. Mais d'abord   Jean-mi   arrive sur scène avec un copain de longue date, des années "Dutunnel" et "Bodzoo" avec L'Acte théâtral, 1998/1999 : c'était encore au XXème siècle… Il nous présente Olivier Cariat, créateur de la Cie "Conte là d'ssus,  conteur sur qui l'on peut compter pour nous mettre dans l'ambiance avec l'histoire de la vieille de Noël, celle qui ne voulait pas être toute seule le 24 décembre… et qui empailla ses amies pour lui tenir compagnie… Vous la connaissez pas ?  Faudra lui demander de vous la raconter comme seul il peut le faire… 


www.conteladssus.fr/

Restons sur   le même ton macabre et chaleureusement festif : à Brooklyn, dans les années 40, deux charmantes demoiselles pieuses et généreuses, Martha et Dorothée Brewster...

... ont trois neveux : Teddy, il est un peu... Il se prend pour le président des états-unis, il vit avec ses tantes.

 Un autre neveu, Mortimer, critique théâtral à la dent dure qui vient souvent les voir et les adore. Un autre Jonathan, mauvais sujet,  a quitté Brooklyn depuis longtemps.

Mortimer est amoureux d'Élaine, la fille du pasteur.

 Il la demande en mariage .

Mais y renonce quand il découvre un cadavre dans le coffre du salon.

 Affolé, il appelle ses tantes et leur montre sa macabre découverte, persuadé que Teddy est le responsable.

"Mais non mon petit, Teddy n'a rien à voir là-dedans. Ce monsieur est mort parce qu'il avait bu du vin et que dans ce vin il y avait du poison..."

Mortimer, atterré, comprend que ses tantes ont empoisonné ce monsieur Hopkins.
Mais pas que...

Et quand Élaine, aux anges, revient, il la renvoie sans ménagement : "La folie galope dans ma famille... Les Brewster ne doivent pas se marier."

Pour embrouiller encore un peu les neurones de Mortimer, Jonathan, très mauvais sujet,  revient chez ses tantes...

 accompagné d'un bizarre docteur,  chirurgien esthétique et d'un cadavre.

C'est rien de dire que les deux frères se détestent..




Jonathan et le docteur Einstein s'installent au grand dam des demoiselles Brewster.
Et fait la loi.
Et les tantes qui ne rêvent que de célébrer les funérailles de monsieur Hopskins. Teddy propose un plan.
Et la nuit...
... Transvasement de cadavre de la malle à la cave : Le canal de Panama.
Aussitôt remplacé par Monsieur Spénalzo.


Pour sauver ses tantes, Mortimer tente de faire endosser les meurtres par son frère Teddy et  le faire enfermer dans une maison de santé. Il veut aussi  mettre Jonathan et ses compagnons à la porte mais voilà ce qui arrive quand on est trop confiant.
Sur le point de se faire charcuter sadiquement. Par bonheur un retentissant coup de clairon de Teddy ameute la police.

Mortimer n'est pas sauver pour autant : O'hara, le policier, ravi de reconnaitre un éminent critique, lui raconte la pièce de théâtre qu'il a écrit et le laisse attacher pour plus de sureté.
"je braque mon pistolet et je crie "entrez!"

Le lieutenant Rooney entre, vire O'hara, libère Mortimer et neutrralise Jonathan.


Voici Monsieur Witherspoon, directeur de la maison de santé qui vient interner Teddy.
 Juste une petite signature :
Encore une petite formalité.
"Mortimer, ne le prends pas mal, tu as signé ces papiers comme notre proche parent mais voilà, tu n'es pas un vrai Brewster..."

"Elaine, vous avez entendu, j'ai une chance inouïe, je suis un bâtard !"

Plus rien ne s 'oppose au mariage et c'est en tête à tête qu'ils vont prendre le petit déjeuner. Tandis que les tantes s'apprêtent à partir avec Monsieur Witherspoon. mais aussi ce pauvre homme a l'air si seul, si triste.
"Monsieur Witherspoon, vous prendrez bien un petit verre de vin de prunelle, nous le fabriquons nous-mêmes."
Il boit et rideau, fin de la pièce.
(de gauche à droite) Philippe, Martine, Katia, Marie-Rose, Paule, Linette Jean-michel, Claude.


Cette pièce a été aussi amusante à regarder qu'à jouer et bravo aux comédiens d'avoir ingurgité toutes ces répliques. On a un peu manquer de temps mais l'histoire a été racontée. 
Et voilà, les 20 ans c'est fini et c'est un beau souvenir.

Prochainement , bonheurs et déboires du théâtre équestre...

mardi 11 novembre 2014

LES 20 ANS DES TROUBLIONS, soirée du samedi…



Comme pour le vendredi, nous souhaitions offrir à notre public à l'occasion de ces 20ans,  un beau moment musical. Le petit coin musique se prépare, des mignardises sur les petites tables, tapis et coussins pour se sentir bien… Se sentir bien! voilà ce que Bruno aimerait… On le sait très tracqueur avant de monter sur scène mais pour jouer de la musique c'est encore pire : il tremble jusqu'au bout des doigts!!! Vers 18 heures,  ils commencent leur duo, Rose au chant, Bruno à la guitare et au chant. Et nous voilà   transportés en Amérique du sud, au Brésil, berceau de Rose.
Rose chante avec beaucoup d'humour les grands poètes de son pays…
Caetano Veloso, et Antonio (Tom) Carlos Jobim pour ne citer que ceux que je connais
Allez pour ceux qui ont raté ça de quoi se consoler !



Moment salutaire que ce petit concert mais il est temps de se préparer pour jouer Lysistrata. Bruno lâche sa guitare et va se changer.

 Nous sommes trois plus une marionnette pour interpréter cette comédie burlesque d'Aristophane, dans une adaptation condensée, sans tous les chants et danses et foules qu'exigeait une comédie au 5 ème siècle avant J-C. 
Lysistrata, une athénienne, ne supporte plus les querelles et conflits de son pays. Elle réunit les femmes de la Grèce qu'on nommait l'Hellade pour tenter d'établir la paix. Son idée,  refuser tout contact charnel à leurs hommes jusqu'à la réconciliation.  Beau sujet qui prête à la démesure  !
"Tiens, Bruno, mets cette petite crocotte et toi, jean-mi, cette cimbérique"
Un petit prologue s'impose pour mettre le public dans l'époque et les comédiens dans leur rôles de femmes. Moment savoureux si l'on en croit les réactions du public…

Calonice et Mhyrrine (la marionnette), deux  athéniennes et Lampito, la belle spartiate.

Le spectacle peut commencer : "Petit matin à Athènes, 412 avant J-C.

Lysistrata à Calonice : "De façon que pas un homme d'aujourd'hui ne prendra la lance contre les autres..." 

Le serment :" Nul homme, soit galant, soit époux, ne s'approchera de moi en posture amoureuse...
                                              

Après le serment, la fête. Lampito !
Les vieux viennent brûler les femmes qui viennent de s'emparer de l'Acropole et du trésor.      

Voilà l'effet que produit Lysistrata sur le  soldat mais rien au vieux magistrat venu remettre de l'ordre. Un proboule, ça s'appelle.
Un théâtre d'ombre illustre les batailles…
Les femmes veulent s'échapper de l'acropole, en manque de leurs maris.
"Elles trouvent mille prétextes pour s'en retourner chez elles"
                                          
"Auguste Illythie, empêche-moi d'accoucher..."

Cinésias, très très amoureux de sa femme, Myrhinne
Mais fidèle à son serment, elle l'abandonne au pire moment
Il serait peut-être temps de parlementer
Même chez les vieux, la paix s'amorce.
Qu'est ce donc ? un porteur de lanterne avec des valises attachées au…
Spartiates et Athéniens, mûrs pour la paix
Diallagé, la conciliation

Quand même !

Le banquet, la fête
Et c'est fini, c'est le salut et l'heure de boire un punch avant de remballer.mais non… Des personnes dans le public se lèvent et veulent débattre : Un psychiââtre qui a trouver matière à réflexion dans ce qu'il vient de voir, et de replacer son Freud et son Lacan et leurs différends. Une bonne dame aussi, tout droit sortie de la manif pour tous, offusquée de ce que la culture offre aux yeux chastes de leur progéniture, un écrivain ramenard qui se dit là qu'il a la trame de son prochain best seller, une écolo logique, une féministe enchantée et un prolo qui n'a rien compris mais qui trouve ça génial!!!  Belle galerie de personnages déjantés, grand merci à Christine et sa troupe "tu veux qu'on en parle"qui nous ont ficelé cette savoureuse  intervention en si peu de temps. Dommage que les batteries n'aient pas tenues assez pour faire quelques clichés de ce débat décalé…
Prochaine article : La journée du dimanche 28 septembre.